Synthèse théâtre
Séance
du mardi 6 octobre 2015
Nous
avons la chance de bénéficier de l’aide d’Antonia lors de cette
séance, intervenante, venant dans le but de nous aider au niveau du
chant que nous voulons intégrer au spectacle.
Antonia
a donc pris en charge le déroulé de l’échauffement, qui se
tournera donc plus sur un travail vocal, pour s’échauffer la voix.
Tout d’abord, elle nous a fait rouler la langue tout en faisant des
vocalises d’une part pour ne pas se faire mal à la gorge, mais
aussi car nous chantons un opéra en langue italienne. Savoir rouler
les « R » est alors utile lors de ce chant, pour
accentuer la mélodie. Elle nous a également expliqué que pour
réussir à chanter de l’opéra, il fallait ouvrir complètement la
bouche. Ceci permet donc à notre voix de sortir plus facilement, ce
qui nous facilite les choses pour l’opéra.
Ensuite,
Antonia a voulu entendre nos voix, pour prendre connaissance de
toutes les différentes octaves que nous avons. Elle a tout d’abord
séparé les garçons et les filles, puisque les garçons ont
naturellement la voix plus basse que les filles. Elle nous a fait
chanter une phrase de Largo al factotum, mais, pour une
première approche, en « La La La », puisque nous ne
connaissions pas les paroles de l’opéra. Ensuite, arrive le moment
du passage individuel. Elle voulait savoir dans quelle « catégorie »
nous nous placions, si nous chantions haut ou plus bas. En effet,
certaines filles étaient beaucoup plus à l’aise en chantant à
l’octave d’en dessous. Ce passage individuel était par moments
assez difficile pour certaines personnes, puisqu’il est dur
d’exposer sa voix devant tout le monde, cela donne l’impression
de se mettre à nu. Mais nous avons tout de même pu découvrir les
voix, souvent très intéressantes de chaque personne. Pendant le
passage, Antonia nous donnait des conseils pour réussir à sortir
cette phrase chantée correctement. Elle nous conseillait par exemple
d’imaginer que nous tirons notre voix de la même manière qu’un
élastique.
Nous
sommes ensuite passés en salle d’art dramatique, pour qu’Antonia
puisse avoir accès à un ordinateur, pour nous passer l’opéra
avec les paroles. Nous avons donc fait comme une sorte de karaoké
sur Largo al factotum de Il barbiere di Siviglia, opéra
écrit par Rossini. C’était plutôt laborieux pour tout le monde,
puisque les paroles étaient en italien, et que le rythme était
extrêmement rapide. Nous avons donc essayé, du mieux que nous
pouvons, de suivre et de chanter les paroles de cet opéra, et nous
avons du moins réussi à retenir la première phrase assez vite :
« Largo al factotum de la città largo ».
Par
la suite, nous sommes retournés en salle Charlotte Delbo, pour
montrer à Antonia notre travail sur le monologue de Figaro. Nous
avions en effet fait des coupes en groupe dans ce monologue, et
réfléchi sur une mise en scène possible. Le premier groupe à
passer a fait le choix de faire un chœur de Figaro, et avaient
sélectionné certaines phrases à dire en chœur, le reste étant
dit tour à tour. Pour la disposition, certains étaient assis sur la
table, d’autres sur le piano, par terre etc…
Le
groupe suivant a choisi la même disposition scénique que le groupe
précédent (c'est-à-dire des personnes éparpillées sur la scène).
Dans la diction, ce qui a attiré mon attention, c’est le fait que
le « NON » soit dit tous en chœur, car cela a permis
d’appuyer le propos, de mettre en avant une idée sur laquelle nous
voulons insister. Ensuite, j’ai remarqué que certaines étaient
presque criées, ce qui montre la colère de Figaro au moment de son
monologue, où il est persuadé que Suzanne l’a trompé. Tous les
Figaro discutaient un peu entre eux de ce que l’un venait de dire.
Cela divise alors Figaro en « plusieurs personnalités »
qui discutent un fait qui s’est produit dans sa vie. Peut être que
tout le monde n’est pas d’accord ? Cela met en avant le fait
qu’à ce moment-ci de la pièce, Figaro est complètement perdu, et
se pose des millions de questions.
Enfin,
le dernier groupe à passer nous a présenté une toute autre
disposition. Au début, tous les Figaro sont en ligne, dos au public,
et se tiennent la tête avec leurs mains. Ils répètent alors tous
plusieurs fois « Femme, femme, femme… » Ce qui prouve
le fait que Figaro est torturé. Tout d’un coup, cette sorte de
transe se rompt, et chacun se sépare en marchant de son côté dans
l’espace du plateau. A un moment, tous s’arrêtent, et seule la
personne qui parle marche dans l’espace, pour qu’on se concentre
sur elle. Ensuite tous se regroupent, et reprenne la marche en
ralenti, sauf la personne qui parle à ce moment -là.
Après
le passage de tous les groupes, Antonia a tenu à reprendre une fois,
et à nous donner des conseils par rapport à l’attitude que nous
devions avoir en interprétant Figaro lors de ce monologue.
Elle
nous explique qu’au début, Figaro doit être très sombre,
renfermé sur lui-même lorsqu’il chuchote « Femme, femme,
femme.. » Figaro se pose des questions, il est assailli de
doutes, donc nous devons jouer comme si nous nous parlions à nous
même. Elle nous a ensuite fait plusieurs propositions différentes,
comme par exemple tenter de donner du rythme à la scène, en ayant
un débit de parole particulier. Nous pouvons aussi choisir de faire
une prestation plus renfermée, en parlant beaucoup plus bas, garder
les mots plus contenus dans la mâchoire, ce qui insiste sur la
hargne de Figaro. Autre proposition : nous pouvons faire comme
si nous avions une petite voix qui nous parle, donc chuchoter un peu
plus. Pour ce faire, elle nous a entraîné en nous faisant dire
autre chose que le texte, comme par exemple « Mais qu’est ce
que j’ai été bête ! ».
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