lundi 16 novembre 2015

Compte-rendu du 5 et 6 octobre

Synthèse théâtre
Séance du mardi 6 octobre 2015


Nous avons la chance de bénéficier de l’aide d’Antonia lors de cette séance, intervenante, venant dans le but de nous aider au niveau du chant que nous voulons intégrer au spectacle.
Antonia a donc pris en charge le déroulé de l’échauffement, qui se tournera donc plus sur un travail vocal, pour s’échauffer la voix. Tout d’abord, elle nous a fait rouler la langue tout en faisant des vocalises d’une part pour ne pas se faire mal à la gorge, mais aussi car nous chantons un opéra en langue italienne. Savoir rouler les « R » est alors utile lors de ce chant, pour accentuer la mélodie. Elle nous a également expliqué que pour réussir à chanter de l’opéra, il fallait ouvrir complètement la bouche. Ceci permet donc à notre voix de sortir plus facilement, ce qui nous facilite les choses pour l’opéra.
Ensuite, Antonia a voulu entendre nos voix, pour prendre connaissance de toutes les différentes octaves que nous avons. Elle a tout d’abord séparé les garçons et les filles, puisque les garçons ont naturellement la voix plus basse que les filles. Elle nous a fait chanter une phrase de Largo al factotum, mais, pour une première approche, en « La La La », puisque nous ne connaissions pas les paroles de l’opéra. Ensuite, arrive le moment du passage individuel. Elle voulait savoir dans quelle « catégorie » nous nous placions, si nous chantions haut ou plus bas. En effet, certaines filles étaient beaucoup plus à l’aise en chantant à l’octave d’en dessous. Ce passage individuel était par moments assez difficile pour certaines personnes, puisqu’il est dur d’exposer sa voix devant tout le monde, cela donne l’impression de se mettre à nu. Mais nous avons tout de même pu découvrir les voix, souvent très intéressantes de chaque personne. Pendant le passage, Antonia nous donnait des conseils pour réussir à sortir cette phrase chantée correctement. Elle nous conseillait par exemple d’imaginer que nous tirons notre voix de la même manière qu’un élastique.
Nous sommes ensuite passés en salle d’art dramatique, pour qu’Antonia puisse avoir accès à un ordinateur, pour nous passer l’opéra avec les paroles. Nous avons donc fait comme une sorte de karaoké sur Largo al factotum de Il barbiere di Siviglia, opéra écrit par Rossini. C’était plutôt laborieux pour tout le monde, puisque les paroles étaient en italien, et que le rythme était extrêmement rapide. Nous avons donc essayé, du mieux que nous pouvons, de suivre et de chanter les paroles de cet opéra, et nous avons du moins réussi à retenir la première phrase assez vite : « Largo al factotum de la città largo ».
Par la suite, nous sommes retournés en salle Charlotte Delbo, pour montrer à Antonia notre travail sur le monologue de Figaro. Nous avions en effet fait des coupes en groupe dans ce monologue, et réfléchi sur une mise en scène possible. Le premier groupe à passer a fait le choix de faire un chœur de Figaro, et avaient sélectionné certaines phrases à dire en chœur, le reste étant dit tour à tour. Pour la disposition, certains étaient assis sur la table, d’autres sur le piano, par terre etc…
Le groupe suivant a choisi la même disposition scénique que le groupe précédent (c'est-à-dire des personnes éparpillées sur la scène). Dans la diction, ce qui a attiré mon attention, c’est le fait que le « NON » soit dit tous en chœur, car cela a permis d’appuyer le propos, de mettre en avant une idée sur laquelle nous voulons insister. Ensuite, j’ai remarqué que certaines étaient presque criées, ce qui montre la colère de Figaro au moment de son monologue, où il est persuadé que Suzanne l’a trompé. Tous les Figaro discutaient un peu entre eux de ce que l’un venait de dire. Cela divise alors Figaro en « plusieurs personnalités » qui discutent un fait qui s’est produit dans sa vie. Peut être que tout le monde n’est pas d’accord ? Cela met en avant le fait qu’à ce moment-ci de la pièce, Figaro est complètement perdu, et se pose des millions de questions.
Enfin, le dernier groupe à passer nous a présenté une toute autre disposition. Au début, tous les Figaro sont en ligne, dos au public, et se tiennent la tête avec leurs mains. Ils répètent alors tous plusieurs fois « Femme, femme, femme… » Ce qui prouve le fait que Figaro est torturé. Tout d’un coup, cette sorte de transe se rompt, et chacun se sépare en marchant de son côté dans l’espace du plateau. A un moment, tous s’arrêtent, et seule la personne qui parle marche dans l’espace, pour qu’on se concentre sur elle. Ensuite tous se regroupent, et reprenne la marche en ralenti, sauf la personne qui parle à ce moment -là.
Après le passage de tous les groupes, Antonia a tenu à reprendre une fois, et à nous donner des conseils par rapport à l’attitude que nous devions avoir en interprétant Figaro lors de ce monologue.
Elle nous explique qu’au début, Figaro doit être très sombre, renfermé sur lui-même lorsqu’il chuchote « Femme, femme, femme.. » Figaro se pose des questions, il est assailli de doutes, donc nous devons jouer comme si nous nous parlions à nous même. Elle nous a ensuite fait plusieurs propositions différentes, comme par exemple tenter de donner du rythme à la scène, en ayant un débit de parole particulier. Nous pouvons aussi choisir de faire une prestation plus renfermée, en parlant beaucoup plus bas, garder les mots plus contenus dans la mâchoire, ce qui insiste sur la hargne de Figaro. Autre proposition : nous pouvons faire comme si nous avions une petite voix qui nous parle, donc chuchoter un peu plus. Pour ce faire, elle nous a entraîné en nous faisant dire autre chose que le texte, comme par exemple « Mais qu’est ce que j’ai été bête ! ».







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