lundi 16 novembre 2015

Compte-rendu du 28 octobre

Pour la séance du 28 octobre nous avons tout de suite commencés dans le vif du sujet avec l’échauffement : la mise en pratique des corps pour les personnages de Figaro et du Comte Almaviva. Après quelques exercices pour nous dynamiser, nous avons appris une des répliques de Figaro dans Le Barbier de Séville : « Aux vertus qu’on exige dans un domestique, votre excellence connaît-elle beaucoup de maîtres qui fussent dignes d’êtres valets ? » ce à quoi le Comte répond : «  Pas mal ». Le « pas mal » à la signification d’une réplique qui est bien prise par le Comte, elle ne va pas le vexer et il va plutôt être impressionné. Il est franc et non hypocrite. Nous devions dire la première réplique en Figaro à notre voisin qui devait la réceptionner en Comte puis la relancer à son voisin en Figaro et ainsi de suite. C’était un exercice d’articulation car outre le fait de devoir s’en souvenir, il faut aussi qu’elle soit compréhensible pour tous. Il nous permettait aussi de ce mettre dans un corps plus ou moins souple ou rigide selon le personnage. Mais n’étant pas très engagés corporellement nous avons eu le droit à une seconde réplique cette fois tirée du Mariage de Figaro : le comte dit : « Autrefois tu me disais tout », Figaro va répondre en disant « et maintenant je ne vous cache rien ». Ici, il y a eu beaucoup plus d’engagements corporels : le comte se baissait, tournait autour de Figaro, sautait sur son serviteur et n’essayait pas toujours de dominer Figaro, mais plutôt d’aller vers cette relation d’amis, quasi paternelle qu’il avait autrefois avec celui-ci.
Ensuite la réflexion suivante a été amenée : comment montrer des éléments de l’intrigue dans notre rendu final sans pour autant dévoiler toute la scène ? L’idée d’image serait la plus pertinente car nous pourrions y insérer le nombre d’éléments que nous voudrions. C’est donc avec l’exercice de la machine que nous avons commencer pour voir les éléments qui nous avaient le plus marqués sur Figaro. Le plus dur étant que tout le monde doit interagir avec une autre personne dans cette machine. La première chose qui m’est venue fut le mot « goujat », dont Bazille est gratifié lors de la première discussion entre Suzanne et Figaro. Pour Olga ce fut « God-dam », Sibylle la révérence du serviteur à son maître, Suzanne lorsqu’il mesure le plancher lors de la première scène du Mariage de figaro, alors que pour Anton c’était « je m’en presse dans rire de peur dans pleurer » du Barbier de Séville.
Puis ce fut un exercice d’improvisation avec des images qui s'enchaînaient pour différentes scènes selon nos choix. A chaque fois qu’un personnage entrait cela faisait bouger l’image pour en créer une autre. Le premier à passer était celui de Douglas-Suzanne-Elsa. Les scènes qu’ils ont prises étaient celles de Rosine avec la fenêtre. Ils ont choisi de mettre deux personnages sur le plateau et un dans les coursives pour symboliser le balcon de la comédie italienne. Petit problème celui qui est dans les coursives ne peut redescendre en deux secondes ce qui fait que cette proposition est positive car elle met le personnage important en hauteur pour symboliser son importance, mais l’acteur qui est là-haut ne peut pas redescendre pour jouer rapidement sur le plateau. Le groupe de Diana-Kérène-Tiephane-Anton quant à lui, a préféré nous montrer l’évolution du personnage de Figaro vis-à-vis du comte. La proposition qu’ils nous ont proposée était en ligne. Or il faut de façon générale favoriser la profondeur pour que cela puisse mieux parler et évoquer quelque chose au spectateur. De plus il faut aussi bien figer les images pour mieux comprendre les actions et les personnages qui sont sur le plateau.
Notre dernier exercice était de trouver comment présenter le personnage de Figaro au public. Pour pouvoir faire des propositions en plus gros groupes car, la semaine dernière nous étions seulement trois et cela nous avait bloqués, pour ce cours nous avons été mis par neuf. Le premier groupe a décidé de nous montrer les grands moments théâtraux de la vie de Figaro sous forme de frise chronologique. Sa naissance et son abandon, sa carrière de barbier ainsi que sa relation avec Suzanne et le comte. Ils nous montrent ici un aspect plutôt romanesque du personnage principal. Sa vie n’est qu’un enchaînement d’aventures ce qui nous ramène aux romans du XVIIIème siècle typique de l’époque de Beaumarchais (Cela renvoie au personnage romanesque du picaro né en Espagne au XVIe siècle). Pour le deuxième groupe, il s’agit plutôt de l’idée des marionnettes (Inspiration venant du voyage de l’atelier théâtre à Charleville-Mézières) qui a été matérialisée par des manivelles qu’un Figaro tournait dans le dos des autres personnages présents sur le plateau. Figaro était ici le « metteur en scène » à l’image de son géniteur : Beaumarchais. (De plus Beaumarchais disait qu’une part de son personnage principal était autobiographique). Le but final serait que chacun fasse Figaro, peut être même tous ensemble selon le texte qui sera appris.
Pour conclure, cette séance nous aura donc permis d’expérimenter différentes mises en scènes que nous voudrions réaliser pour notre future représentation concernant le personnage de Figaro. Ainsi qu’un travail sur le corps des différents personnages de l’œuvre de Beaumarchais.

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