GUICHON Laure
IDIR Diana
TL
THEÂTRE :
Compte-rendu de la séance du 05/10/2015
En cette fameuse séance
du lundi 05 octobre, nous avons débuté comme d'habitude par un
échauffement. Echauffement non sans spécificité cependant, puisque
nous avions pour consigne d'accentuer le travail fait sur la voix, et
de finir sur un Avatar. C'est donc successivement que nous avons
enchaîné les « nuaaaage », « babebibobu »
(ainsi que ses variantes..), et « gratte-moi la puce que j'ai
dans le dos ouh-oh » afin dans un premier temps d'échauffer
notre voix, d'améliorer notre articulation, mais aussi de nous
familiariser avec cette même voix, qu'on a malheureusement tendance,
dans notre vie de tous les jours, à taire. Mis à part cela, nous
avons tout de même fait deux exercices de concentration ; un
« oui » et un « courant », ainsi qu'un
exercice destiné à nous mettre en énergie, celui du « ninja »
où réactivité et dynamisme sont indispensables à notre survie,
sans évidemment oublier nos habituels échauffements corporels, afin
de pouvoir travailler dans les meilleures conditions possibles !
Puis, suivant à la
lettre les instructions de Marie-Pierre, nous avons fait un Avatar,
en des circonstances qui nous ont paru étrangères étant donné que
nous avions pour habitude de n'en faire qu'à quelques minutes d'une
représentation. Et ce ne fut pas sans répercussion sur ce qu'on
pourrait appeler la « magie » de l'Avatar : lorsque
nous sommes chargés d'émotions, l'Avatar harmonise cette exaltation
et fait converger toutes nos énergies en une et même voix, ce qui
résulte en une intensité presque « palpable » de la
chose, or celle-ci ne fut pas au rendez-vous lors cette séance. Mais
c'est tout de même par le biais de cet exercice, suivi d'un échange,
que nous avons appris la symbolique de l'Avatar, son intérêt, son
utilité concrète. Ainsi l'Avatar montre, dans sa forme, la cohésion
du groupe, notamment par nos dispositions spatiales qui révèlent la
place de l'individu au sein du groupe dans un moment ponctuel
(suis-je au centre du groupe ? Dans la périphérie ?),
notre manière d’interagir avec ce même groupe (suis-je capable de
fermer les yeux machinalement ? Ou au contraire, suis-je dans le
cas où je nécessite une immersion progressive? Suis-je capable de
maintenir le contact, d'élever ma voix?), mais aussi le mouvement du
groupe. (sur qui repose-t-il principalement ? Qui donne le ton
général ? Va-t-il montant ? Descendant ?)
Cet échauffement
abouti, nous avons repris nos coupes de texte que devions, cette
fois-ci, mettre en forme sur scène avec un travail sur le choeur.
Après de longues minutes de dur labeur vinrent les présentations de
chacun des groupes. Le premier groupe qui passa était composé de
Kerene, Tiéphane, Océane, Sibylle, Douglas & Séléna. Leurs
propositions furent intéressantes dans la mesure où la gestion de
l'espace scénique était très bonne : avec une très belle
image de début, un jeu sur les hauteurs (Séléna assise sur une
table, tandis que Douglas était debout) et les profondeurs (Sibylle
assise sur le piano, au fond, tandis que Océane était assise au
devant de la scène, sur une table également) ; mais on pouvait
également noter une implication, une prise de position, un
engagement dans le jeu. Cependant, faire attention à conserver
l'attention du spectateur par un maintien de l'énergie, et en
évitant d'être trop statiques ! Par la suite, ce fut le tour
de notre groupe composé d'Apolline, Camille, Anton, Laure, Cécile &
moi. On observa dans notre travail des individualités marquées qui
s'articulent dans un choeur (à la différence du choeur classique,
soit un corps d'individus identiques), comme plusieurs facettes de
Figaro fragmentées sur scène, avec une répartition du texte qui
impliquait une communication sur scène entre tout ces « petits
morceaux » de Figaro, et qui maintenait l'énergie par des
répliques dites à l'unisson, où en crescendo, avec plus
d'expressivité, et différentes nuances. Puis nous finîmes par les
propositions du groupe composé de Justine, Suzanne, Elsa, JB, Olga,
Manon & Lorette. Globalement, ce groupe nous a proposé comme
forme celle « d'1 gros Figaro en pleine réflexion »,
avec une profusion des idées incarnées par chacun des comédiens,
comme si Figaro se disputait avec soi-même, contre sa conscience
habitée par une multitudes de petites idées qui se confrontent, ou
s'associent. Ce dynamisme est présent notamment grâce à des effets
de groupes marqués de variations de rythmes (marche/course,
dispersion/regroupement, position statiques..) et donc à une plus
grande implication corporelle, ce qui accroche l'oeil du spectateur,
et capte son attention (la tirade étant ce qu'elle est, sans
énergie, sans mouvement, elle risquerait d'endormir plutôt que de
divertir.) Attention cependant à éviter d'être par terre, au
risque de voir l'énergie s’affaisser.
C'est donc par
l'intermédiaire de ce travail que nous commençons à donner forme à
l'un des moments cruciaux de l'ensemble des pièces de Beaumarchais,
enfin évidemment celles ayant pour personnage principal Figaro.
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