Comptes-rendus de séances

Compte-rendu du mercredi 15 Septembre
 
Aujourd’hui, mardi 15 septembre, nous sommes arrivés en cours de théâtre juste après avoir mangé … Il nous fallait nous dynamiser pour éviter de rentrer en phase de digestion somnolente.
Nous avons alors formé notre habituel cercle (plus communément appelé « patate »), et commencé les échauffements dans, malheureusement, la plus grande des mollesses. Tout d’abord, nous nous sommes échauffé et étiré le corps (articulation, dos etc…) et ensuite nous avons entrepris de nous échauffer la voix. Nous avons donc fait le mythique exercice du « nuage » qui consiste à se masser les joues de façon circulaire tout en articulant le mot nuage ; ayant pour but de détendre les muscles de la mâchoire et toujours dans cette optique de réveiller nos muscles mandibulaires, nous avons enchaîné avec l’exercice« ba-be-bi-bo-bu ».
Ensuite, nous sommes passés au chant, peut-être dans l’espoir de découvrir des talents cachés car nous devrons chanter pour le prochain spectacle que nous présenterons sur Figaro. Mais le froid n’aidant pas, nos voix étaient enrouées (c’était mon cas). Mais nous avons tout de même chanté « Gratte-moi la puce que j’ai dans le dos » et « Zaoza », qui sont des gammes, pour monter respectivement dans les graves et dans les aigus.
Une fois l’échauffement terminé, les derniers groupes qui n’étaient pas passés hier sur une improvisation de la première scène du Mariage Figaro passèrent.
Une fois les improvisations terminées, Marie-Pierre nous a fait mettre tous alignés en fond de salle. Et nous devions, de façon volontaire, nous placer en avant-scène avec la démarche d’un personnage de la pièce du Mariage de Figaro et dire, toujours selon le personnage que l’on incarnait, ce que l’on pensait de Figaro. Ce qui était très amusant, car nous assistions donc à différentes interprétations d’un même personnage, et aussi instructif et intéressant car cet exercice nous permettait de voir si nous avions bien compris les enjeux des personnages, et leurs relations. J’étais pour ma part un peu perdue au début, et j’ai vu que je n’étais pas la seule, car comme toujours, une des questions que l’on se pose tous avant de passer en improvisation « Que vais-je faire ? » s’imposait dans nos têtes. C’est je pense un blocage que l’on a sûrement tous, car nous voulons trop planifier des improvisations qui sont censées être instinctives. Et nous devons nous débrider de ce côté-là car nous sommes quand même en Terminale et il faudrait que l’on y arrive mieux maintenant ! (Selon les dires du professeur responsable).
Ensuite nous avons été séparés en deux groupes et mis en ligne face-à-face. Un groupe représentait le Comte Almaviva et l’autre Figaro. Comme nous allions travailler sur la scène de confrontation entre le Comte et Figaro, nous devions travailler sur les attaques. Chacun leur tour, les Figaros et les Comtes attaquaient et répondaient. Nous devions donc paraître supérieur et puissant de façon corporelle et gutturale (oui car nous pouvions/devions pousser des cris si nécessaire). Ce qui était en soit un peu compliqué à faire sans tomber dans la parodie ou dans le clownesque : nous devons donc aussi nous « débrider » de ce côté-là. Une seule personne y est arrivée et s’en est même fait pleurer : Kerene. Elle s’est mise à pousser des cris et même à se frapper (on a tous eu mal pour elle) sans aucun problème.
Après ce moment haut en couleur, nous nous sommes mis en binômes et avons lu la scène de la confrontation chacun dans notre coin, avec intonations et gestes/déplacements qui allaient avec. C’était intéressant et amusant car pour ma part, j’étais avec Apolline et nous avons réussi à faire une lecture du texte tout en le jouant. Et de voir le ton de la scène monter était amusant car de partout dans la salle survenaient des répliques dites avec colère, ironie ou encore sarcasme.
Ensuite nous avons de nouveau fait un groupe de Figaros et un groupe de Comtes (selon ou non les personnages que nous venions d’interpréter lors de la lecture en binôme). Les Figaros étaient placés dans les gradins et les Comtes sur la scène. Nous devions suivre le texte, et chacun quand on le sentait, prendre la parole pour dire une réplique, nous pouvions parler plusieurs à la fois mais le but était aussi de s’écouter et de se laisser parler entre nous, de ne pas s’accaparer une longue réplique. Mais le but était aussi de sentir la puissance du texte et la puissance que les personnages prenaient, et nous l’avons plutôt bien compris car nous avons fini par parler tous ensemble, que dis-je, à hurler les répliques tant nous étions emportés par le texte. J’ai beaucoup aimé cet exercice car je l’ai trouvé excitant et j’ai aussi trouvé qu’il défoulait et ça fait du bien !
Nous avons refait l’exercice deux fois, mais dans d’autres tonalités. Une fois de manière ironique, et nous nous sommes rendus compte que nous avons perdu beaucoup d’énergie car nous (Les Figaros, mais de même pour les Comtes) attaquions de manière plus subtile, et donc moins brutale, moins directe. Nous l’avons refait une dernière fois avec un esprit désinvolte, ce qui nous a encore plus fait perdre notre reste d’énergie, car nous ne bougions plus voire plus du tout, sûrement parce que dans notre tête « désinvolte » rimait avec « paresse ».
Ensuite, toujours avec les mêmes groupes et la même scène, chaque groupe devait trouver une stratégie pour intimider l’adversaire, le faire fléchir. C’était assez intéressant de voir tous ces Comtes et tous ces Figaros se déplacer ensemble. Mais je l’avoue, la stratégie de mon groupe, les Comtes, qui était d’encercler les Figaros de manière froide et calme, était pour le coup beaucoup moins bien pensée que la stratégie qu’avait mise au point le groupe des Figaros. Cette dernière consistait à être d’abord éparpillés dans les gradins, puis, au son d’une de leur réplique, descendre et se rassembler. Cette stratégie était très bien trouvée car ils avaient choisi des phrases clés sur lesquelles ils avaient calé des réactions, surprenant notre groupe par surprise. Encore une fois, Figaro a été plus malin que le Conte.
Cet exercice fut donc très intéressant et utile car il nous a donné des idées pour la mise en scène de cette scène pour notre prochain spectacle.
Manon GERHARDT
 

Compte-rendu du mardi 14 septembre

Pour la séance du 14/09 nous avons commencé par un échauffement collectif. Comme à notre habitude, nous nous sommes mis en cercle, puis nous avons commencé par la respiration, qui est très importante, ensuite la tête, que nous avons étiré ainsi que la colonne vertébrale, les épaules, le bassin, les genoux, les chevilles. Toutes les articulations doivent être correctement échauffées car cela permet de se détendre, se concentrer et de se sentir mieux tout simplement. Après nous sommes passés à la voix, qui est un instrument très essentiel. Pour cela nous avons fait les syllabes, c'est-à-dire qu'une personne prononce toutes les syllabes accrochées à une consonne, puis nous répétons haut et fort, par exemple « da, de, di, do, du ». Nous avons fait aussi le « zaozaoza » qui permet d'échauffer toutes les palettes vocales puis dans le même genre d'exercice nous avons chanté la phrase « Aller au cinéma ». Après on a fait un « hi-a » pour nous dynamiser.
Nous avons ensuite écouté de la musique (l'ouverture de l'opéra de Mozart, tiré de la pièce de Beaumarchais, Les Noces de Figaro). En effet, il y a beaucoup de musique et de chant dans la pièce de Beaumarchais et nous avons réfléchi à ce que nous allions intégrer à notre spectacle. Nous avons d'abord marché sur la musique en essayant de suivre son rythme. Notre marche était soit très rythmée, soit plutôt lente dans les moments où la musique paraissait mystérieuse ou du moins plus sombre. Pour la deuxième écoute, nous devions davantage nous laisser guider par la musique. Certains se sont mis à danser, d'autres imaginaient une histoire. Pour ma part, je m'imaginais juste une personne qui marchait mais qui ne se sentait pas forcément à l'aise, voire stressée. A la 3ème écoute, on devait se mettre dans le corps d'un personnage de la pièce. C'était un exercice sur soi-même alors je me suis mise dans la peau de la comtesse qui est pour moi une femme loyale, en détresse, mais qui a un côté sombre car elle est quand même prête à beaucoup de choses pour arriver à coincer son mari. De plus, la musique pouvait nous faire penser aux grands bals royaux qui se faisaient à l'époque et la comtesse était donc dans son milieu. C'était donc un exercice qui permettait de réfléchir à notre futur spectacle, à connaître de mieux en mieux les personnages et à développer notre imagination.
Ensuite, nous avons fait des impros sur la première scène du Mariage. Nous pouvions choisir de transposer librement la scène ou de la jouer dans un code de jeu spécifique (clown, commedia...). J'ai remarqué que beaucoup d'entre nous avaient réactualisé la scène en la transposant à notre époque. Cela rendait le jeu beaucoup plus naturel et plus fluide comme pour Justine. C'est une scène qui peut donc se passer dans un couple de nos jours. Toutes les improvisations ont permis de voir différents aspects du personnage de Suzanne : autoritaire, qui ne se laisse pas marcher dessus, très amoureuse de Figaro... Pour le personnage de Figaro, soit il se faisait marcher sur les pieds par Suzanne, soit c'était le contraire. On a aussi vu un Figaro lâche au moment d'aller parler au comte ou au contraire déterminé. Enfin Figaro était souvent vu comme un « beauf », un personnage qui s'est embourgeoisé et qui a peu d'ambition. Nous avons réfléchi au caractère très moderne de ces interprétations qui ne correspondent pas forcément aux réalités du XVIIIè .


Compte-rendu du Mardi 8 Septembre
 
Suzanne Didier TL

Pour commencer cette seconde séance de spécialité théâtre en ce 8 septembre, nous avons effectué un exercice d’improvisation individuel. Le principe était simple ; nous disposions d’un pull qui se transformait en n’importe quel objet selon l’imagination de chacun. Ainsi, il fallait mimer autour de cet objet, sans le toucher, afin de faire deviner sa nature à nos camarades.
L’objectif était multiple, bien entendu, l’exercice permettait de développer l’imagination car, outre le fait de devoir trouver un objet, il fallait pouvoir le visualiser complètement, le rendre réel à ses yeux pour que les autres croient à son existence. La difficulté était qu’on ne pouvait utiliser le pull directement pour mimer son utilité, il fallait donc créer tout un contexte autour. L’exercice nous permettait aussi de jouer sur les ruptures de sentiments. En effet, dans la plupart, des cas, l’objet en question permettait de faire apparaitre une réaction, un sentiment, une sensation… Il était donc intéressant de s’appesantir sur ce changement d’état. C’est d’ailleurs, à mon sens, ce qui nous a posé le plus de problème puisque nous avions du mal à prendre le temps de différencier nos émotions.
Cet exercice, plutôt agréable nous permit de reprendre nos marques après ces deux mois de coupures. Cependant, on a pu remarquer que le travail effectué l’an dernier laisse ses traces puisque certains clowns sont ressortis lors de l’improvisation.

Le groupe a pu ensuite entrer dans le vif du sujet, c’est-à-dire ; Figaro. Après avoir remarqué la veille que le synopsis n’était plus très clair pour la majorité d’entre nous, nous avons divisé la petite troupe en 4 groupes afin de recréer des impros sur les différents actes et nous les remettre en tête. Chaque groupe avait un résumé d’un des actes et devait, dans un premier temps, en résumer les actions, tout en essayant de parler le moins possible. On pense souvent qu’une impro sans parole est beaucoup plus dure vu que tout ce qu’on aurait pu faire passer par la voix doit désormais passer par le corps. Cependant, dans un cas pareil, la gestuelle est beaucoup plus importante sachant qu’elle nous permet d’exagérer et de créer notre personnage. De plus, je trouve que parler dans une impro basé sur un texte déjà écrit est carrément plus compliqué…
Le but était aussi de nous focaliser sur l’organisation scénique et trouver des premières idées quant au décor. En effet, bien conscient que nos moyens au lycée ne sont pas suffisants pour faire une reconstruction parfaite du théâtre de Beaumarchais, nous partons plus sur quelque chose de moins réaliste et de très ouvert. On a bien vu d’ailleurs qu’un rien pouvait ouvrir beaucoup de possibilités quant au jeu. Comme l’exercice précédent du pull ou comme, par exemple, le groupe de Sibylle résumant le dernier acte utilisant un simple escabeau (représentant les marronniers de la pièce originelle) pour à la fois cacher Figaro et servir de promontoire pour le dialogue Comte/Comtesse. Le groupe s’était organisé autour de ce seul élément décoratif et pourtant la scène fonctionnait parfaitement. A partir du moment où le comédien y croit et installe une illusion réaliste, le spectateur y croira.
Après observation de tous les groupes, il s’est avéré que le personnage de Figaro était le moins facile à cerner. Contrairement aux autres protagonistes auxquels nous avons réussi à attacher différents corps et quelques caractéristiques, celui de Figaro est tellement complexe et innovant pour l’époque que nous avons du mal à le rattacher à quelque chose… Certains le voient comme étant plutôt vif et tendu comme celui d’Apolline et d’Elsa tandis que Sibylle le conçoit plus dans l’élément eau, c’est-à-dire assez souple.

Par la suite, tous les groupes sont repassés afin d’ajouter la parole aux impros. Comme je l’avais ajouté plus haut, j’ai trouvé cet exercice plus difficile que le précédent car, ayant connaissance de la pièce, comment recréer des dialogues écrits par Beaumarchais au XVIII é siècle avec nos propres mots ?! Bien que nous n’ayons pas eu le temps d’approfondir puisque la fin du cours sonnait, nous avons pu remarquer que la parole permettait à certain d’accentuer leur personnage, ainsi, le Bazile de Lorette fonctionnait 2 fois plus lorsqu’il s’exprimait verbalement. D’autres comme Apolline, Cécile, Diana et Laure utilisaient des onomatopées pour la scène grotesque du procès, ce qui fonctionnait aussi à merveille !

Bref, cette séance nous a donc permis de reprendre nos habitudes tout en réapprenant les bases du sujet. De même les premières interrogations quant à notre projet Figaro furent posées, autant sur le décor que sur le jeu des personnages eux-mêmes.

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