Pour cette séance du mardi 29 octobre, nous
avons revu en premier lieu les trois pistes de réflexion que nous
allons utiliser pour la réalisation de la présentation de notre
travail : Figaro, un personnage en verve et en musique. Il s’agit
de construire le personnage de Figaro, en utilisant les différents
domaines du théâtre (marionnettes, danse, ombres chinoises …) et
surtout d’insérer de la musique et plus particulièrement de
l’opéra. Le gros problème ici est la gestion du temps car, il va
falloir faire référence aux œuvres : Le Barbier de
Séville, Le Mariage de Figaro ainsi que Figaro divorce.
Or, les trois pièces ne peuvent être jouées toutes ensemble les
unes à la suite des autres. Il va donc falloir faire de grosses
coupures dans les textes pour ne prendre que les moments les plus
importants de sa vie. Elsa a alors proposé une idée très
intéressante : Beaumarchais ayant été horloger, le spectacle
commencerait sur un horloger qui remonterait le temps pour que le
spectateur ait une vue d’ensemble sur la vie de Figaro. Ensuite
nous avons décidé de mettre de la musique, en effet, certains
d’entre nous jouent d’un instrument de musique, l’idée étant
de les faire jouer sur scène : Apolline mettrait à profit le piano,
Anton l’ocarina et peut-être le violon et Laure ainsi que Douglas
la guitare.
Après avoir fait un entraînement :
graduation rire/pleur et quelques exercices de concentration, nous
avons continué la réflexion que nous avions commencée à la
dernière séance, à savoir travailler sur les corps des
personnages. Nous devions marcher dans l'espace et quand une personne
s'arrêtait, elle devait incarner un personnage en prenant une
posture et en ajoutant au nom du personnage des qualificatifs (noms,
adjectifs). Nous avons pu voir que nous caractérisions le personnage
de Bartholo comme si il était le Docteur dans la
Commedia (« Pantalone » de la Commedia
dell’arte). Le plus dur est d’exagérer les corps, de les
rendre compréhensibles, sans pour autant tomber dans le burlesque et
le ridicule. Le personnage qui nous intéressait le plus était tout
de même Figaro car, tout le monde dans le groupe devra interpréter
ce rôle au moins une fois. Les mots qui sont le plus revenus
étaient : « valet éloquent » et « à votre
service ». Un rôle moins important à toute fois été très
bien caractérisé par Diana : celui de Fanchette avec sa phrase
« Plus niaise tu meurs » qui était très juste. Cet
exercice nous a permis de mieux nous représenter chacun des
personnages de la pièce, ainsi qu’aux rôles que nous voulions
interpréter.
Puis, Cécile et Manon nous ont présenté un
arbre psychologique de Figaro que nous avons complété avec
d’autres mots en discutant de ce personnage :
Fidèle
Eloquent
Malin sympathique
Enthousiaste
Habile
Spirituel Ironique
FIGARO
Naïf
Insolent tempérament Vif
Sentimental
Comme
nous n’allons pas seulement nous baser sur des pièces écrites sur
papier pour monter notre pièce, nous avons ensuite regardé un
extrait de l’opéra de Mozart inspiré de Figaro. C’était la
scène où Figaro chante en nettoyant une paire de bottes appartenant
au comte, elle correspond à la scène 2 de l’acte I dans Le
Mariage de Figaro. Nous avons pu voir deux versions de cette même
œuvre d’opéra. Lors de la première version, la relation
maître-valet est très présente, notamment lorsque Figaro va
jusqu’à cracher de façon brutale sur les bottes avant de les
frotter. Les bottes sont la personnification du comte sur scène.
Cette mise en scène fait le choix de replacer la pièce dans une
époque avec l’utilisation de costumes et de décors typiques
du XVIIIe siècle. Ils montrent bien la position de Figaro
surtout avec l’escalier de bois qui fait penser au cagibi du
domestique. Le chant apporte beaucoup de précision à la scène. Il
est hargneux, agressif, et les répétitions martelées montrent bien
l’état d’esprit du personnage. La deuxième version cependant
nous montre beaucoup plus de violence de la part de Figaro, car il va
jusqu’à donner des coups de pieds aux bottes, qui là aussi reste
une personnification du comte. Il y aussi de l’impertinence et de
l’ironie dans le ton qu’il donne à ses mots. Il nous donne une
autre vision de la relation maître-valet du XVIIIe siècle
lorsqu’il répète « Piano » (doucement) plusieurs fois
pour que sa colère se calme. En effet, il ne pourrait jamais dire
ces mots en face du comte car cela lui ferait perdre son travail et
il pourrait même être tué pour son impertinence. Il faudra que
l’on arrive à montrer aussi ce côté-là dans notre pièce.
Enfin, nous avons
commencé à travailler sur le monologue de Figaro dans Le
Mariage de Figaro. Nous avons réfléchi sur les coupes que nous
allions effectuer dans le texte car nous ne pouvons reprendre un
aussi gros monologue qui serait indigeste et pour le spectateur et
pour l’acteur. Cela faisait mal au cœur pour certaines personnes
de devoir couper des éléments du texte, mais cela était
nécessaire.
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