Pour la séance du
14/09 nous avons commencé par un échauffement collectif. Comme à
notre habitude, nous nous sommes mis en cercle, puis nous avons
commencé par la respiration, qui est très importante, ensuite la
tête, que nous avons étiré ainsi que la colonne vertébrale, les
épaules, le bassin, les genoux, les chevilles. Toutes les
articulations doivent être correctement échauffées car cela permet
de se détendre, se concentrer et de se sentir mieux tout simplement.
Après nous sommes passés à la voix, qui est un instrument très
essentiel. Pour cela nous avons fait les syllabes, c'est-à-dire
qu'une personne prononce toutes les syllabes accrochées à une
consonne, puis nous répétons haut et fort, par exemple « da,
de, di, do, du ». Nous avons fait aussi le « zaozaoza »
qui permet d'échauffer toutes les palettes vocales puis dans le même
genre d'exercice nous avons chanté la phrase « Aller au
cinéma ». Après on a fait un « hi-a » pour nous
dynamiser.
Nous avons ensuite
écouté de la musique (l'ouverture de l'opéra de Mozart, tiré de
la pièce de Beaumarchais, Les Noces de Figaro).
En effet, il y a beaucoup de musique et de chant dans la pièce de
Beaumarchais et nous avons réfléchi à ce que nous allions intégrer
à notre spectacle. Nous avons d'abord marché sur la musique en
essayant de suivre son rythme. Notre marche était soit très
rythmée, soit plutôt lente dans les moments où la musique
paraissait mystérieuse ou du moins plus sombre. Pour la deuxième
écoute, nous devions davantage nous laisser guider par la musique.
Certains se sont mis à danser, d'autres imaginaient une histoire.
Pour ma part, je m'imaginais juste une personne qui marchait mais qui
ne se sentait pas forcément à l'aise, voire stressée. A la 3ème
écoute, on devait se mettre dans le corps d'un personnage de la
pièce. C'était un exercice sur soi-même alors je me suis mise dans
la peau de la comtesse qui est pour moi une femme loyale, en
détresse, mais qui a un côté sombre car elle est quand même prête
à beaucoup de choses pour arriver à coincer son mari. De plus, la
musique pouvait nous faire penser aux grands bals royaux qui se
faisaient à l'époque et la comtesse était donc dans son milieu.
C'était donc un exercice qui permettait de réfléchir à notre
futur spectacle, à connaître de mieux en mieux les personnages et à
développer notre imagination.
Ensuite,
nous avons fait des impros sur la première scène du Mariage.
Nous pouvions choisir de
transposer librement la scène ou de la jouer dans un code de jeu
spécifique (clown, commedia...). J'ai remarqué que beaucoup d'entre
nous avaient réactualisé la scène en la transposant à notre
époque. Cela rendait le jeu beaucoup plus naturel et plus fluide
comme pour Justine. C'est une scène qui peut donc se passer dans un
couple de nos jours. Toutes les improvisations ont permis de voir
différents aspects du personnage de Suzanne : autoritaire, qui
ne se laisse pas marcher dessus, très amoureuse de Figaro... Pour le
personnage de Figaro, soit il se faisait marcher sur les pieds par
Suzanne, soit c'était le contraire. On a aussi vu un Figaro lâche
au moment d'aller parler au comte ou au contraire déterminé. Enfin
Figaro était souvent vu comme un « beauf », un
personnage qui s'est embourgeoisé et qui a peu d'ambition. Nous
avons réfléchi au caractère très moderne de ces interprétations
qui ne correspondent pas forcément aux réalités du XVIIIè
.
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