samedi 19 septembre 2015

Séance du Mardi 8 Septembre

Suzanne Didier TL
Pour commencer cette seconde séance de spécialité théâtre en ce 8 septembre, nous avons effectué un exercice d’improvisation individuel. Le principe était simple ; nous disposions d’un pull qui se transformait en n’importe quel objet selon l’imagination de chacun. Ainsi, il fallait mimer autour de cet objet, sans le toucher, afin de faire deviner sa nature à nos camarades.
L’objectif était multiple, bien entendu, l’exercice permettait de développer l’imagination car, outre le fait de devoir trouver un objet, il fallait pouvoir le visualiser complètement, le rendre réel à ses yeux pour que les autres croient à son existence. La difficulté était qu’on ne pouvait utiliser le pull directement pour mimer son utilité, il fallait donc créer tout un contexte autour. L’exercice nous permettait aussi de jouer sur les ruptures de sentiments. En effet, dans la plupart, des cas, l’objet en question permettait de faire apparaitre une réaction, un sentiment, une sensation… Il était donc intéressant de s’appesantir sur ce changement d’état. C’est d’ailleurs, à mon sens, ce qui nous a posé le plus de problème puisque nous avions du mal à prendre le temps de différencier nos émotions.
Cet exercice, plutôt agréable nous permit de reprendre nos marques après ces deux mois de coupures. Cependant, on a pu remarquer que le travail effectué l’an dernier laisse ses traces puisque certains clowns sont ressortis lors de l’improvisation.
Le groupe a pu ensuite entrer dans le vif du sujet, c’est-à-dire ; Figaro. Après avoir remarqué la veille que le synopsis n’était plus très clair pour la majorité d’entre nous, nous avons divisé la petite troupe en 4 groupes afin de recréer des impros sur les différents actes et nous les remettre en tête. Chaque groupe avait un résumé d’un des actes et devait, dans un premier temps, en résumer les actions, tout en essayant de parler le moins possible. On pense souvent qu’une impro sans parole est beaucoup plus dure vu que tout ce qu’on aurait pu faire passer par la voix doit désormais passer par le corps. Cependant, dans un cas pareil, la gestuelle est beaucoup plus importante sachant qu’elle nous permet d’exagérer et de créer notre personnage. De plus, je trouve que parler dans une impro basé sur un texte déjà écrit est carrément plus compliqué…
Le but était aussi de nous focaliser sur l’organisation scénique et trouver des premières idées quant au décor. En effet, bien conscient que nos moyens au lycée ne sont pas suffisants pour faire une reconstruction parfaite du théâtre de Beaumarchais, nous partons plus sur quelque chose de moins réaliste et de très ouvert. On a bien vu d’ailleurs qu’un rien pouvait ouvrir beaucoup de possibilités quant au jeu. Comme l’exercice précédent du pull ou comme, par exemple, le groupe de Sibylle résumant le dernier acte utilisant un simple escabeau (représentant les marronniers de la pièce originelle) pour à la fois cacher Figaro et servir de promontoire pour le dialogue Comte/Comtesse. Le groupe s’était organisé autour de ce seul élément décoratif et pourtant la scène fonctionnait parfaitement. A partir du moment où le comédien y croit et installe une illusion réaliste, le spectateur y croira.
Après observation de tous les groupes, il s’est avéré que le personnage de Figaro était le moins facile à cerner. Contrairement aux autres protagonistes auxquels nous avons réussi à attacher différents corps et quelques caractéristiques, celui de Figaro est tellement complexe et innovant pour l’époque que nous avons du mal à le rattacher à quelque chose… Certains le voient comme étant plutôt vif et tendu comme celui d’Apolline et d’Elsa tandis que Sibylle le conçoit plus dans l’élément eau, c’est-à-dire assez souple.
Par la suite, tous les groupes sont repassés afin d’ajouter la parole aux impros. Comme je l’avais ajouté plus haut, j’ai trouvé cet exercice plus difficile que le précédent car, ayant connaissance de la pièce, comment recréer des dialogues écrits par Beaumarchais au XVIII é siècle avec nos propres mots ?! Bien que nous n’ayons pas eu le temps d’approfondir puisque la fin du cours sonnait, nous avons pu remarquer que la parole permettait à certain d’accentuer leur personnage, ainsi, le Bazile de Lorette fonctionnait 2 fois plus lorsqu’il s’exprimait verbalement. D’autres comme Apolline, Cécile, Diana et Laure utilisaient des onomatopées pour la scène grotesque du procès, ce qui fonctionnait aussi à merveille !
Bref, cette séance nous a donc permis de reprendre nos habitudes tout en réapprenant les bases du sujet. De même les premières interrogations quant à notre projet Figaro furent posées, autant sur le décor que sur le jeu des personnages eux-mêmes.

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